Tu fais du cross-training et tu te demandes ce que le Strongman pourrait t’apporter ? Ou l’inverse ? T’es au bon endroit. Ces deux disciplines ont l’air de s’opposer sur le papier : d’un côté, des circuits explosifs enchaînés à haute intensité, de l’autre, des charges monstrueuses à bouger dans des formats parfois complètement dingues. Et pourtant, elles peuvent se compléter à la perfection.
Leur force commune, c’est qu’elles forgent des athlètes complets. Des gars et des filles capables de se relever après un échec, d’attaquer une série en fin de WOD ou de tenir un yoke malgré des jambes en feu. L’idée de cet article, c’est de te montrer que croiser les deux univers peut booster ta progression, quel que soit ton objectif.
1. Deux mondes à part… ou presque
Le cross training, c’est la polyvalence à fond : un jour tu fais des tractions, le lendemain tu tires un traîneau, le surlendemain tu bosses ton clean and jerk. L’idée ? Être bon partout.
Le Strongman, lui, mise sur la force extrême et la capacité à encaisser des efforts lourds sous contrainte : soulever une pierre de 140 kg, marcher avec un yoke de 350 kg sur les épaules, ou retourner un pneu de 400 kg après déjà 4 épreuves au compteur.
Mais malgré leurs différences de format, les deux sports partagent une même culture : celle du dépassement, du combat contre soi-même et de la volonté de ne jamais lâcher.
Quand tu observes un athlète en train de tirer un traîneau ou de charger un atlas stone en bout de medley, tu vois la même intensité, la même rage que dans un sprint final sur rameur.
C’est pas juste du sport, c’est un mindset.
2. Les qualités physiques développées
Le cross-training développe surtout :
- l’endurance musculaire
- l’explosivité
- la coordination et la mobilité
- une force relative (par rapport au poids de corps)
Le Strongman te pousse sur :
- la force absolue (charges très lourdes)
- l’endurance sous charge
- le mental sur des efforts lents et violents
- le grip, le gainage et la solidité articulaire
Autrement dit, le premier construit l’athlète complet, le second forge l’athlète solide. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ces qualités ne s’opposent pas : elles s’enrichissent.
Un bon CrossTrainer gagnera énormément à développer une base de force plus lourde. Et un Strongman progressera s’il devient plus mobile, plus rapide, plus explosif.
L’athlète ultime, c’est celui qui coche toutes les cases.

Eddie Hall vs Rich Froning. On est pas sur les mêmes physiques.
3. Pourquoi un pratiquant de cross training devrait faire du Strongman
Tu veux devenir plus fort sur les cleans ? Essaie de charger un sac de sable de 100 kg.
Tu veux améliorer ton grip ? Farmer’s walk lourd, Hercules hold, axle deadlift… Tu vas découvrir ce que “tenir” veut vraiment dire.
Tu veux sortir des schémas classiques ? Le Strongman t’offre un panel d’épreuves fonctionnelles, réalistes, brutales. Porter, charger, tirer, pousser… tout ce que ton corps est censé faire.
En prime, ça te renforce sur tous tes mouvements en box. Les cycles Strongman t’apprennent à manipuler l’instabilité, à gérer des efforts lourds avec un cardio déjà bien entamé, et à construire une force qui se transfère sur tous les lifts.
Même ton clean léger en devient plus facile, plus stable. Et mentalement, tu montes d’un cran.
Tu gagnes en calme, en solidité, en engagement sous la douleur.
4. Pourquoi un Strongman devrait intégrer du cross training
T’as une grosse base de force ? Parfait. Mais si tu veux durer sur un medley ou finir une série de sandbags en compétition sans te cramer, t’as intérêt à bosser ton cardio.
Le cross training t’aide à :
- améliorer ta capacité de récupération
- augmenter ton volume d’entraînement
- rester athlétique (et pas juste fort)
- accélérer tes transitions en compétition
Un Strongman qui respire bien, qui récupère vite et qui enchaîne proprement, c’est un vrai danger sur le terrain.
Et surtout, tu réduis tes temps morts à l’entraînement, tu gagnes en densité, tu deviens plus fluide. C’est aussi un excellent moyen d’éviter les blessures liées aux surcharges répétées : bouger différemment, plus vite, plus souvent, ça entretient ton corps et ton système nerveux.
Tu ne perds rien en force, tu gagnes en efficacité.
5. Comment mixer les deux intelligemment
Voici quelques idées simples :
- Cycle hybride : 2 séances Strongman lourdes (force / technique) + 1 séance conditioning type cross training
- WOD StrongFit : 5 rounds de sandbag clean + push press + assault bike
- Séance Medley cardio-force : Yoke + Box Jump + Rope Pull enchaînés
💡 Tu n’as pas de matériel Strongman ? Pas grave. Improvise : sac de sable maison, haltères lourds, sled avec un pneu et une corde… Le mental compte autant que l’équipement.
Et surtout, adapte à ton niveau. Si tu es plutôt du côté “cross training”, commence léger et technique. Si tu viens du Strongman, bosse d’abord ton cardio sur rameur ou airbike avant d’y intégrer des séquences dynamiques.
Le but, c’est pas de te flinguer. C’est de construire une progression intelligente, régulière, durable.
La fusion des deux styles doit t’apporter du plus, pas du stress en plus.
6. Concrètement : deviens une machine ultime
Le cross training t’apprend à tout faire. Le Strongman t’apprend à tout encaisser.
Ensemble, ils font de toi un athlète complet, puissant et endurant, capable d’affronter n’importe quel défi.
Alors au lieu de choisir, combine. Et deviens celui ou celle qu’on regarde avec respect quand la barre est lourde, le chrono tourne… et que tout le monde commence à craquer.
Tu veux des idées de WOD ? Vas voir ici : WOD Strongman