Si tu crois encore qu’il faut manger de la viande à chaque repas pour devenir fort comme un bœuf… prépare-toi à être secoué. Patrik Baboumian, c’est un des hommes les plus forts du monde, mais aussi l’un des plus engagés. Végétarien depuis 2005, vegan depuis 2011, il a pulvérisé les clichés aussi violemment qu’il soulève des barres à 300 kg. Après Martin Horsky, retour sur le parcours incroyable de ce colosse devenu l’icône de la force… végétale.
Des bombes à la fonte
Patrik naît en 1979 à Abadan, en Iran, dans un pays en guerre. À seulement 7 ans, il fuit le conflit avec sa mère et sa grand-mère pour s’installer en Allemagne. C’est là qu’il découvre les sports de force. À 15 ans, il s’initie à l’haltérophilie.
Deux ans plus tard, il explose tout sur son passage : champion régional, puis champion d’Allemagne junior en bodybuilding à seulement 20 ans.
Mais Baboumian ne veut pas seulement sculpter son corps. Il veut tester ses limites. Il plonge alors dans le powerlifting et le Strongman avec une intensité hors norme.
Résultat : il devient “Germany’s Strongest Man” en 2011, en soulevant des charges monstrueuses comme 360 kg au squat et 360 kg au deadlift.
Un virage éthique et explosif
Ce qui rend Patrik unique ? Ce n’est pas seulement sa force. C’est son engagement. Végétarien depuis 2005, il décide de devenir végan en 2011.
Une prise de conscience éthique : « Je ne pourrais jamais tuer un animal moi-même. Alors pourquoi en manger ? ».
Contre toutes les attentes, et tous les sceptiques, il ne perd pas en puissance.
Au contraire, il continue de progresser. En 2013, il établit un record du monde en déplaçant un yoke de 550 kg sur 10 mètres, lors du Toronto Veg Fest. En 2015, il bat son propre record avec 560 kg. Oui, 560 kg. Végane. Et encore plus fort qu’avant.
« Je ne pourrais jamais tuer un animal moi-même. Alors pourquoi en manger ? »
The Game Changer
Cette performance lui ouvre les portes du documentaire “The Game Changers” sur Netflix, où il incarne une nouvelle vision de la performance sportive. Dans une scène culte, on le voit retourner une voiture… à mains nues. Ce n’est pas de la com’. C’est du vécu.
Avec son physique hors norme (plus de 170 kg à son apogée pour 1m71), sa gentillesse désarmante et son message percutant, il devient l’ambassadeur d’un nouveau modèle : celui de la force consciente.
Il enchaîne les conférences, les interviews, les démonstrations, toujours avec la même mission : prouver qu’on peut être puissant, performant et végan.
Un mental de gladiateur
Ce qui frappe chez Patrik, au-delà de sa carrure, c’est sa lucidité. Il parle souvent de son mental comme de sa vraie force. Dans un pays en guerre, sans père, il a appris tôt à se construire seul.
Il explique que pendant que ses camarades faisaient la fête, lui restait à la maison pour s’entraîner. Il a bâti son succès sur la régularité, la discipline, et une capacité à rester focus à toute épreuve.
Aujourd’hui, Patrik Baboumian n’est plus seulement un Strongman. C’est une figure. Un symbole de résilience, de puissance, et d’empathie. Il a brisé les codes du sport de force, prouvé que la performance ne dépend pas de la viande, et montré qu’on peut avoir un cœur immense dans un corps de titan.
Son message résonne fort dans l’univers du Strongman : “Go vegan, and feel the power.”
