Pendant des années, Brian Shaw (4 fois World’s Strongest Man, 3 fois Arnold Strongman Classic) a dominé le circuit. Il a tout vu, tout soulevé. Et il s’est dit : « Je peux faire mieux. Je peux faire une compétition par les athlètes, pour les athlètes. » Le Shaw Classic, c’est sa vision du Strongman. Ce n’est pas juste un autre show. C’est personnel.
La Philosophie : « Par les Athlètes, Pour les Athlètes »
C’est le cœur du projet. Brian en avait marre de voir des athlètes mal payés, mal considérés, ou forcés de faire des épreuves qu’il jugeait mal conçues. Il voulait que les athlètes se sentent respectés, comme des gladiateurs modernes. Il met la main à la poche et utilise sa réputation pour s’assurer que même le mec qui finit dernier repart avec un chèque décent. C’est un retour aux sources, où la fraternité de la force est aussi importante que la compétition elle-même.
Le Respect (et le Chèque)
Shaw utilise son nom et son réseau de sponsors (Rogue, etc.) pour garantir un prize money énorme. Son objectif est simple : que les mecs qui se défoncent repartent avec ce qu’ils méritent.
La Transparence
Tout est filmé pour sa chaîne YouTube. Tu vois les coulisses, l’organisation, les galères. C’est le Strongman sans filtre.
Le Lieu
Ça se passe où ? Chez lui ! Dans son « Mountain Gym » au Colorado. Ce n’est pas une arène stérile. C’est sa salle perso, transformée en Colisée. L’ambiance est hardcore, brute, et à 2000m d’altitude (bonjour le cardio en PLS).

Shaw Classic 2024
Les Épreuves : L’Enfer Selon Shaw
C’est là que ça devient génial. Brian n’a de comptes à rendre à personne. Il choisit les épreuves qu’il veut voir. Et comme c’est un puriste de la force brute, attends-toi à du sale. Ce n’est pas un test pour les athlètes « spécialistes ». C’est un test pour les Strongmen complets, ceux qui sont aussi bons en statique qu’en dynamique. Il veut trouver le « King of All-Around Strength ». Il va chercher des angles, des objets et des poids que personne d’autre n’utilise, juste pour voir qui craquera mentalement.
Il adore déterrer des épreuves « old school », ou créer des tests de force pure que les autres comp n’osent pas faire.
- Le Car Leg Press (Presse à Cuisse Voiture) : L’épreuve signature. Oublie la presse à cuisse guidée de ta salle. Là, on parle d’une structure en acier sur laquelle on pose un 4×4 ou une bagnole de sport. Tu t’allonges dessous et tu dois la repousser pour des reps. C’est un test de « quads » absolument barbare.
- Le Hummer Tire Deadlift : Un classique de l’Arnold que Shaw adore. Le Deadlift avec les pneus géants. La barre est haute, elle plie, c’est un test de dos (back power) monstrueux.
- Le Back-Over-Bar (BOB) Press : Une épreuve presque oubliée. Tu prends une bûche (Log) ou un « Apollon’s Axle » et tu dois la développer vers le haut et l’arrière, au-dessus d’une barre de saut en hauteur. C’est un test de puissance d’épaule et d’équilibre totalement unique.
- Des Medleys de « Grinders » : Shaw adore les épreuves qui font mal, longtemps. Des portés de joug (Yoke) ultra-lourds, des Farmer’s Walk interminables, des medleys où tu dois charger des trucs impossibles.
L’Enjeu : Le Respect du GOAT
Gagner le Shaw Classic, c’est plus que de l’argent.
C’est gagner la compétition organisée par Brian Shaw, chez lui. C’est recevoir le trophée des mains d’un mec qui a 4 titres de World’s Strongest Man. C’est prouver que tu es non seulement fort, mais que tu es un grinder, un mec qui ne lâche rien. C’est le « sceau d’approbation » ultime d’une des plus grandes légendes du sport. Dans un milieu où tout le monde se bat pour les mêmes titres (WSM, Arnold), le Shaw Classic est devenu ce « titre de l’intérieur ». C’est la reconnaissance par ses pairs, et surtout par l’un des plus grands.
Des gars comme Trey Mitchell ou Mitchell Hooper ont brillé là-bas, prouvant qu’ils étaient les nouveaux rois de la force brute.
En gros, le Shaw Classic, c’est ce qui arrive quand un passionné absolu avec une expérience de 15 ans au top niveau décide de créer le test ultime. C’est moins de show « paillettes » que le Rogue, moins de tradition « télé » que le WSM.
C’est juste du Strongman. Brut, lourd et pur. C’est la vision de Shaw.






