Si tu rêves d’un mouvement qui combine puissance, contrôle, souffrance mentale et adrénaline pure… le Shield Carry est fait pour toi. Imagine-toi serrant contre ta poitrine un bouclier de plus de 150 kg, le torse écrasé, le souffle court, les biceps en feu… et malgré tout ça, tu dois avancer. C’est brutal, c’est symbolique, c’est du pur Strongman. Dans cet article, on va décrypter cette épreuve mythique qui te transforme en véritable tank humain.
C’est quoi exactement le Shield Carry ?
Le Shield Carry, c’est une épreuve de porté d’objet massif en position frontale, souvent un “bouclier” en métal ou béton, parfois ovale, parfois triangulaire, avec peu ou pas de prise.
Le but ? Le tenir contre soi et marcher le plus loin possible sans le faire tomber, ou le déplacer sur une distance chronométrée.
Tu le vois souvent dans des compétitions comme le World’s Strongest Man, Arnold Strongman Classic, ou en France dans les championnats nationaux. Parfois, c’est une pierre plate comme en Islande avec la fameuse Husafell originale, parfois c’est un bouclier métallique redoutable.
Voici un exemple avec Eddie Hall en 2017.
Pourquoi c’est aussi difficile ?
Parce que ce n’est pas juste une question de force. C’est une guerre complète contre :
- Le grip : tu n’as aucune poignée. Tu relies ton sort à la pression de tes bras et de ton torse.
- La respiration : la charge compresse ta cage thoracique, et chaque pas devient une lutte contre l’asphyxie.
- Le mental : au bout de quelques mètres, tout hurle en toi d’abandonner. Mais il faut tenir. Encore. Et encore.
Cette épreuve est un test d’endurance sous tension. Elle te vide plus vite que n’importe quel cardio. Et pourtant, elle est magnifique.
Les points techniques pour bien porter
- La position initiale : cale bien le bouclier au niveau du plexus, haut sur la poitrine. Plus il est bas, plus tu souffres.
- Bras longs et verrouillés : plutôt que de serrer comme un fou avec les biceps, enroule le bouclier avec les avant-bras, bras presque tendus. Moins de fatigue, plus de surface d’adhérence.
- Posture solide : dos droit, torse fier, et petits pas rapides. Le relâchement du haut du corps = chute garantie.
- Respiration courte et contrôlée : inspire par le nez, expire par la bouche. Ne bloque pas ta respiration sinon tu t’évanouis en plein run.
- Regard droit devant : lever la tête aide à maintenir une bonne posture. Si tu baisses le regard, tu bascules.
Comment t’entraîner pour le Shield Carry ?
Même si tu n’as pas (encore) de bouclier Strongman à disposition, tu peux t’entraîner efficacement :
- Sandbag Carry en front rack : sac bien haut contre la poitrine, sur distance ou en max hold.
- Zercher hold : en isométrique avec une barre, pour travailler le gainage et la pression thoracique.
- Farmer’s Walk + Yoke pour la base de portage : car au final, il faut des jambes solides pour avancer sous charge.
- Prowler push : pour le conditionnement sous tension.
Et surtout… travaille ton mental. Mets un chrono, fixe-toi des objectifs, visualise-toi en train d’écraser la distance sous les cris du public.
Quelques performances et anecdotes marquantes
- En 2022, Tom Stoltman a porté un Shield de plus de 200 kg sur près de 65 mètres, un record hallucinant.
- En Islande, les portés de la pierre de Husafell (186 kg) font partie des rites de passage ancestraux, et certains locaux l’ont portée plus de 90 mètres. Je t’en dis plus ici : Husafell Stone Carry.
- Lors des compétitions amateurs, c’est souvent l’épreuve qui fait le plus de DNF (Did Not Finish)… parce que tenir, c’est facile 5 secondes. Mais marcher 30 mètres ? C’est là que tout se joue.
Le Shield Carry, c’est plus qu’un exercice. C’est une leçon de volonté et de contrôle. Si tu veux devenir un Strongman complet, tu dois l’intégrer à ton entraînement. Ce n’est pas juste une affaire de force. C’est une affaire de cœur. Et toi, jusqu’où es-tu prêt à porter ton bouclier ?
