Tu veux tester ta force brute, ta technique… et ta capacité à t’arracher pour un seul et unique rep ? Bienvenue dans le monde impitoyable du Stone to Shoulder. Moins médiatisée que l’Atlas Stone classique, cette variante est pourtant l’une des plus violentes, des plus complètes, et franchement… des plus stylées à regarder. Dans cet article, on décortique tout : la technique, la préparation, les erreurs à éviter, et quelques anecdotes croustillantes. Accroche-toi.
C’est quoi le “Stone to Shoulder” exactement ?
L’idée est simple : soulever une pierre sphérique du sol jusqu’à ton épaule, sans l’aide d’une plateforme, et la stabiliser.
Pas de barre à équilibrer, pas de forme ergonomique. Juste une boule de béton rugueuse, massive, et sans prise.
Une fois que tu la tiens à l’épaule, tu marques une pause de contrôle. Et tu recommences. Souvent en format AMRAP (as many reps as possible) dans un temps donné, ou bien en format lourd (1RM, max reps à 140+ kg…).
C’est une épreuve très présente dans les compétitions Strongman Corporation, Arnold Amateur ou certaines compétitions françaises underground. Elle est aussi régulièrement utilisée dans les WOD de strongman, car elle recrute absolument tout le corps.
Exemple avec Tom Stoltman et… 180KG !!
Pourquoi c’est une épreuve aussi brutale ?
Parce qu’elle ne te pardonne rien.
- Tu dois arracher la pierre du sol sans poignée, avec le grip, les cuisses et le dos.
- La passer en “lap” (position sur les cuisses), gérer ton souffle, puis re-soulever jusqu’à l’épaule.
- La stabiliser sur une épaule qui tremble sous le poids et la fatigue.
Et surtout, tu n’as aucun rebond, aucun élan. Juste toi, la pierre… et la gravité.
La technique en 4 étapes
- Placement et prise
- Pieds écartés, dos droit, hanches basses.
- Mains enroulées autour de la pierre, avant-bras collés, comme un câlin bestial.
- Tire avec les ischios et le dos, pas avec les bras (sinon : déchirure de biceps assurée).
- Lap position
- Pose la pierre sur les cuisses.
- Récupère, ajuste la position, replace les mains plus haut.
- Respire profondément.
- Extension vers l’épaule
- Tire en diagonale en montant la pierre contre toi.
- Utilise un gros hip drive pour envoyer l’inertie.
- Une fois à l’épaule, bloque-la, regarde droit devant, et stabilise 1 à 2 secondes.
- Redescente contrôlée
- Redescends en contrôlant. Tu vas devoir enchaîner.
Conseils d’entraînement pour progresser
- Travaille ton lap explosif avec des sandbags ou des stones plus légères en série longue.
- Good mornings, zercher squats, hip thrusts : renforce ta chaîne postérieure.
- Farmer’s hold + stone hold statiques : pour t’habituer à supporter la pression sur les avant-bras.
- Conditioning : cette épreuve demande autant de cardio que de force pure. Ajoute des sprints courts ou des medleys.
Et surtout : entraîne-toi sans tacky dans un premier temps. Si tu maîtrises sans, tu seras un monstre avec.
Références et anecdotes
- Mateusz Kieliszkowski a popularisé cette épreuve dans des formats ultra dynamiques, avec des stones à plus de 180 kg portées à l’épaule comme des haltères.
- Lors du Arnold Strongman Classic, certains athlètes réalisent plus de 6 reps à 185 kg en moins de 60 secondes. Une folie.
- En France, Aurélien Le Jeune l’utilise en circuit avec du Car Walk et du Deadlift pour renforcer la résistance sous fatigue.
Le Stone to Shoulder, c’est pas juste une pierre à soulever. C’est un duel contre toi-même. Un combat entre la technique, l’instinct animal et la gestion de l’effort. C’est l’épreuve qui te laisse les avant-bras en feu, les jambes tremblantes… mais le cœur fier.
Alors, prêt à affronter la pierre ? Essaie ce mouvement lors de ta prochaine session. Et surtout : filme-toi. Tu risques d’avoir l’air d’un guerrier médiéval en plein combat contre un dragon en béton.