Tu veux renforcer ta poigne sans équipement compliqué ? Le Dead Hang est peut-être l’un des exercices les plus simples à mettre en place… et pourtant l’un des plus efficaces. Dans cet article, je t’explique comment l’utiliser, ce que ça travaille exactement, les bénéfices pour le Strongman et comment l’intégrer à tes entraînements. Que tu sois débutant ou déjà solide, tu vas vite le ressentir passer !
C’est quoi le Dead Hang ?
Le principe est ultra simple : tu te suspends à une barre fixe, bras tendus, sans bouger, et tu tiens aussi longtemps que possible. Rien de plus. Pas de traction, pas de swing, juste de l’isométrie pure. Ça peut se faire sur une barre de traction classique, sur une fat bar, des anneaux, ou carrément une barre d’épaules de log si tu veux pimenter les choses.
C’est un mouvement “old school” qu’on retrouve souvent dans les entraînements militaires, la gymnastique, l’escalade… et de plus en plus dans le Strongman.
Un exemple :
Jaden Laing. 3e Strongest Man en Australie U105
Quels muscles ça travaille ?
En priorité, ça cible tout ce qui concerne la force de préhension :
- Les fléchisseurs des doigts
- Les avant-bras (flexor digitorum, brachioradial…)
- Les muscles du dos (grands dorsaux, trapèzes, rhomboïdes) en maintien passif
- Et même les épaules et la ceinture scapulaire, qui doivent rester stables
Tu ne bouges pas, mais tout ton corps est en tension. Plus le temps passe, plus ça brûle – et c’est justement ce qu’on cherche.
Pourquoi c’est utile en Strongman ?
Parce que la poigne est partout en Strongman. Tu dois tenir des Farmers, soulever des pierres, garder un log bien calé, ne pas lâcher un deadlift axel… Et si ta prise lâche avant tes jambes ou ton dos, tu perds l’épreuve.
Le Dead Hang est une arme redoutable pour renforcer cette endurance de grip qu’on néglige souvent. Il t’apprend aussi à rester concentré dans la douleur, à souffrir dans l’immobilité, une qualité essentielle dans ce sport.
C’est aussi un bon test mental : à quel point tu es prêt à encaisser sans rien lâcher ?
Comment bien le pratiquer ?
Tu commences simple : une barre fixe, sans kipping, bras tendus, les pieds décollés du sol. Cherche à tenir au moins 30 secondes en début de cycle, puis monte progressivement vers 60, 90 voire 120 secondes. Une fois ce cap passé, tu peux corser les choses :
- Ajouter du lest (avec une ceinture ou un gilet)
- Utiliser une fat bar ou des Fat Gripz
- Travailler en prise en pronation, supination ou mixte
- Faire du Dead Hang à un bras
Tu peux aussi intégrer du tempo (par exemple : 10 sec de hang, 10 sec de repos x 5), ou enchaîner avec des exercices comme des shrugs en suspension ou des tractions lentes.
Quels sont les vrais bénéfices ?
✔️ Amélioration de l’endurance de poigne
✔️ Renforcement des avant-bras sans matériel
✔️ Meilleure stabilité des épaules
✔️ Mobilisation douce pour le dos et les épaules, idéale en échauffement ou en récupération
✔️ Facilement progressif et adaptable
Et surtout : aucune excuse. Tu peux le faire chez toi, en salle, dans un parc, même en voyage. Une barre, et c’est parti.
À qui je le recommande ?
À tout le monde. Débutant ou expérimenté, c’est un mouvement que tu peux faire 3 à 5 fois par semaine, à la fin d’une séance ou à froid si tu veux t’échauffer doucement. C’est aussi parfait pour les phases de déload ou les jours sans matériel.
Si tu débutes le Strongman, commence maintenant. Si tu es intermédiaire ou confirmé, rajoute des variantes et vois jusqu’où tu peux aller.