Si tu penses que marcher avec une charge lourde est facile… le Duck Walk va te faire redescendre sur terre. Cette épreuve typique du Strongman te plonge dans un mix explosif de souffrance musculaire, de précision technique et de mental d’acier. Le principe est simple : tu portes un objet très lourd suspendu entre tes jambes, façon canard, et tu avances le plus vite possible. Mais en pratique ? C’est un carnage. Voyons ensemble comment dompter cette épreuve aussi redoutée que spectaculaire.
C’est quoi exactement le Duck Walk ?
Le Duck Walk, c’est une épreuve de port de charge basse et mobile, où tu tiens un objet (souvent un disque ou une anse lestée) entre les jambes, à bout de bras, et tu dois avancer sur une distance définie (généralement 10 à 20 mètres), le plus rapidement possible. Le nom vient de la position que tu adoptes : hanches basses, dos droit, et pas courts… comme un canard.
Tu le retrouves dans des compétitions régionales comme internationales, parfois comme épreuve d’ouverture ou en combo avec un loading ou un medley. Il a fait de belles apparitions aux World’s Strongest Man, notamment avec des formats ultra-lourds (180 kg et plus).
Si tu n’arrives pas à imaginer, voici une courte vidéo :
Pourquoi c’est aussi brutal ?
Parce que ça combine tout ce qu’on aime et tout ce qu’on déteste :
- Les jambes en feu dès les premiers mètres.
- Le grip mis à rude épreuve, surtout si la charge se balance.
- L’explosivité pour décoller et relancer.
- Le cardio en surchauffe sur une distance qui semble interminable.
Et surtout, c’est une épreuve où l’erreur technique se paie cash : un faux mouvement et la charge cogne, ralentit ou t’arrache les bras. Tu dois être fort, rapide… et propre.
La technique pour ne pas galérer
Voici les points-clés à respecter si tu veux performer sur cette épreuve :
- Position initiale : fléchis bien les hanches, garde le dos droit et accroche solidement la poignée. Tu dois être compact et prêt à tracter comme un bulldog.
- Pas courts et contrôlés : si tu allonges trop, tu perds l’équilibre et tu risques de heurter la charge avec tes jambes.
- Garde la charge centrée : ton objectif est qu’elle oscille le moins possible. Chaque mouvement parasite va te fatiguer deux fois plus vite.
- Respire en rythme : le Duck Walk, c’est violent, mais court. Respire à chaque pas, contrôle ton effort, et relance sur les 5 derniers mètres.
- Regard vers l’avant : garde une ligne de course stable. Regarder tes pieds te désaxe et te fait ralentir.
Comment t’entraîner au Duck Walk ?
Même sans matériel spécifique, tu peux te préparer efficacement :
- Farmer carry lourd en trap bar : pour la posture basse et le grip.
- Goblet squat marches : marche avec un kettlebell entre les jambes, pour reproduire le schéma moteur.
- Sled drag frontal : traction basse pour travailler les jambes et la chaîne postérieure.
- Deadlift deficit ou snatch-grip : pour renforcer le bas du dos et le positionnement initial.
Et si tu as une charge type “Duck Walk”, entraîne-toi en fractionné : 2 à 3 séries de 10-15 mètres à fond, récup active, puis recommence.
Quelques anecdotes de terrain
- Lors de l’Arnold Classic South America, les athlètes ont dû marcher avec une anse de 220 kg, suspendue par une chaîne. Beaucoup ont calé au démarrage.
- En France, sur certaines compétitions régionales, le Duck Walk est parfois intégré à un médley explosif : Duck Walk + Keg Carry + Loading Race. Tu veux souffrir ? Voilà.
- C’est une épreuve qui a révélé des profils « low center of gravity » comme Mateusz Kieliszkowski, capable d’aller très vite malgré la charge.
Le Duck Walk, c’est une épreuve courte… mais infernale. Elle te demande force, stabilité, rythme et coordination. Tu ne peux pas tricher : si tu veux performer, tu dois t’entraîner dur, apprendre à contrôler ton corps sous fatigue, et avoir un mental prêt à se faire mal pour gagner quelques mètres.