Tu ne l’as peut-être pas encore vu soulever des voitures à la télé ou fracasser un log devant Arnold Schwarzenegger… mais retiens bien ce nom : Jean-Stephen Coraboeuf, alias Coco. Ce Calédonien de naissance, installé depuis plus de 10 ans en Australie, est en train de s’imposer comme l’un des Français les plus prometteurs sur la scène internationale du Strongman. Et ce, malgré un gabarit « modeste » face aux monstres du circuit : 1,81 m pour 130 kg… un « petit » dans le monde des géants.
Du golf pro au Strongman
Oui, tu as bien lu.
Avant de s’illustrer dans les compétitions de force, Jean-Stephen était golfeur de haut niveau. Il a même étudié les sciences de la performance à Bond University. C’est lors de ses entraînements physiques pour améliorer son swing qu’il découvre la musculation… puis la force.
Le déclic ? Un pote qui lui parle du Strongman en 2013. Très vite, il accroche, commence dans la catégorie -105 kg, et enchaîne les titres en Australie : champion national U105 en 2015 et 2016, puis vainqueur de Australia’s Strongest Man en 2019 chez les lourds.
Mais il ne s’est pas arrêté là. En 2022, il entre dans la cour des grands : World’s Strongest Man, rien que ça. Premier Français depuis 22 ans à fouler la scène de Sacramento. Il ne passe pas loin de la finale, échouant en stone-off contre l’Islandais Eythór Melsted. Une prestation qui force le respect.

Europe’s Strongest Man 2023
Un athlète complet, sans tricher
Coco, c’est un mec qui allie technique, explosivité et mental.
Il brille notamment sur les épreuves de mouvement et de press : log à 200 kg à l’entraînement, circus dumbbell à 120 kg, silver dollar deadlift à 500 kg… Il gère aussi les atlas stones jusqu’à 210 kg à 1,20 m, et maîtrise le yoke ou le farmer’s walk avec une vraie fluidité.
Il a même placé 1er en log press à égalité avec Mitchell Hooper à Australia’s Strongest International 2023. Pas mal, non ?
À côté de ses perfs, il gère sa propre salle, Coco’s Gym, sur la Gold Coast. Une vraie caverne d’Ali Baba pour fans de Strongman. Il coache, il soulève, il partage. Et tout ça, sans jamais se mettre en avant plus que nécessaire. C’est un gars discret, qui préfère bosser dans l’ombre plutôt que briller sur Instagram. Un vrai.
Être fort, c’est un état d’esprit
Ce qui fait la force de Jean-Stephen, ce n’est pas juste ses barres. C’est sa mentalité. Dans ses interviews, il le répète : « Être fort, c’est un mindset. Ce n’est pas soulever lourd pour se montrer. C’est être capable d’endurer, de sacrifier, de croire en soi quand les autres doutent. »
Coco a sacrifié beaucoup pour arriver là : sa vie sociale, du temps avec sa famille, les vacances.
Tout pour atteindre un objectif : montrer que même sans être un géant, tu peux faire ta place parmi les meilleurs. Il a été coaché un temps par Laurence Shahlaei, aujourd’hui conseillé par Mitchell Hooper. Et il continue de progresser, lentement mais sûrement.
Un avenir prometteur
Aujourd’hui papa d’un petit garçon, il jongle entre famille, entraînement, compétitions et coaching. Et il n’a pas dit son dernier mot. Il a participé à Europe’s Strongest Man, rêve de retourner à World’s Strongest Man pour viser la finale… et prouve à chaque compète qu’il mérite sa place.
Il est la preuve vivante que le cœur et la détermination peuvent rivaliser avec les gabarits titanesques. Et franchement, voir un Français tenir tête à des monstres comme Tom Stoltman ou Hooper, ça fait plaisir.
Alors si tu veux suivre un athlète inspirant, vrai, et qui représente la France avec fierté sur la scène mondiale… n’oublie pas Coco. Parce que dans ce sport où « seuls les forts survivent », Jean-Stephen Coraboeuf est clairement là pour durer.