Tu veux une épreuve qui combine puissance, vitesse et stratégie ? Bienvenue dans la Loading Race. Ici, pas question de rester statique ou de poser pour la caméra. Tu cours, tu charges, tu transpires. Et tu recommences. C’est une des épreuves les plus spectaculaires du Strongman, un condensé de tout ce qui fait la beauté (et la brutalité) de ce sport. Dans cet article, on va t’expliquer comment ça fonctionne, pourquoi c’est si exigeant, et comment t’y préparer pour performer, que tu sois débutant ou déjà accro aux atlas stones et aux farmer walks.
C’est quoi, la Loading Race ?
L’épreuve est simple… sur le papier. Tu dois transporter plusieurs objets lourds (souvent entre 3 et 5), les amener le plus vite possible sur une plateforme ou dans une zone de chargement, puis les poser proprement. Ces objets peuvent être des sacs de sable, des fûts, des pneus, des boucliers, des pierres… voire un combo de tout ça.
Chaque objet pèse entre 100 et 160 kg, parfois plus. Et tu dois faire l’aller-retour, à chaque fois, en sprintant (ou en boitant vite, soyons honnêtes) avec un truc infernal entre les bras.
Exemple classique : 4 objets à charger sur une plateforme de 1,2 m, avec une distance de 10 à 15 mètres à chaque aller.
Pourquoi c’est une épreuve clé du Strongman ?
Parce qu’elle fait appel à tout :
- Force pour soulever les charges.
- Vitesse pour courir entre les aller-retours.
- Endurance pour tenir jusqu’au dernier objet.
- Coordination pour poser correctement sans perdre de temps (ou d’équilibre).
- Mental pour rester lucide quand tout ton corps hurle « stop ».
C’est une épreuve où les erreurs coûtent cher. Si tu poses mal un sac et qu’il tombe, tu dois le replacer. Si tu cours trop vite au début, tu crames ta relance. Si tu perds ta ligne, tu risques même de rater la zone de chargement.
Bref, c’est une course contre la montre et contre toi-même.
La stratégie gagnante
1. Garde l’objet proche de toi
Plus la charge est près de ton centre de gravité, moins elle t’écrase et plus tu es stable. Sacs de sable ou barils doivent être plaqués contre le torse comme un bouclier.
2. Travaille ta sortie de zone
Le départ est crucial. Ne te précipite pas en courant n’importe comment avec la charge. Pose bien tes appuis, regarde où tu vas, et démarre proprement. Chaque seconde compte.

3. Pose avec contrôle
Quand tu arrives à la plateforme, résiste à la tentation de « balancer » l’objet comme un sac de linge sale. Tu risques de louper la plateforme ou de devoir le replacer. Pousse avec les jambes, monte bien, et pose avec autorité.
Comment t’entraîner pour le Loading Race
Même si tu n’as pas tout le matos pro, tu peux te préparer efficacement :
Sacs de sable lourds (80 à 120 kg)
Le must pour simuler un objet « mou » et instable. Travaille les portés de 10 à 20 mètres avec changement de direction.
Farmer walks en alternance avec des runs
Pour bosser la vitesse sous fatigue : tu fais un aller en farmer, tu poses, tu sprintes léger sur le retour, et tu recommences.
Circuit loading :
Choisis 3 à 4 objets différents (haltères, keg, disque, sac) et enchaîne des portés avec course entre chaque. Chrono obligatoire !
Inspirations & records
- Tom Stoltman et Martins Licis excellent sur cette épreuve grâce à leur explosivité et leur stratégie de course millimétrée.
- Lors du WSM 2022, on a vu des athlètes charger 5 objets de 120 kg en moins de 30 secondes.
- En France, des compétitions comme le France Strongest Man ou le STC utilisent des formats de Loading Race pour départager les finalistes. Et souvent, c’est cette épreuve qui fait la différence.
La Loading Race, c’est un sprint chargé. Tu dois être rapide, fort, lucide… et prêt à encaisser. C’est l’épreuve qui montre si tu sais tout faire : bouger vite, penser bien, et porter très lourd.
Alors, prêt à tester ton mental et ta vitesse sous charge ? Essaie ce petit challenge : 3 sacs (80 kg, 90 kg, 100 kg), 10 m de course, et une plateforme à 1m. Chrono-toi, répète… et bats ton record chaque semaine.