Cheick Ahmed al-Hassan Sanou, alias Iron Biby, c’est une légende vivante du Strongman. Né au Burkina Faso, formé au Canada, couronné en Écosse, adulé sur toute la planète force… Biby, c’est une trajectoire aussi puissante que ses développés militaires. Derrière son 1m88 et ses 185 kg de masse brute, il y a un mental en acier trempé, un cœur immense, et une mission : hisser l’Afrique tout en haut du podium mondial.
Des débuts faits de moqueries… à la gloire mondiale
Iron Biby n’est pas né dans une salle climatisée avec du matos Eleiko. Il a grandi à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso.
Enfant déjà très costaud, il se faisait moquer à l’école. Son surnom “Biby” vient de cette époque. Mais au lieu de se replier, il a transformé sa carrure en moteur. Il s’intéresse d’abord au sprint, au basket, à la gym… puis découvre la muscu à 17 ans à l’université de Moncton, au Canada. Là, c’est le déclic.
À 21 ans, il gagne sa première compétition de powerlifting. Trois ans plus tard, il entre dans le monde du Strongman par la grande porte : 3e au Ultimate Strongman Junior World en 2016. À partir de là, il ne s’arrêtera plus.

Iron Biby et Martins Licis
Le maître incontesté du Log Press 🔥
Si tu cherches le roi du overhead press, inutile d’aller plus loin. Iron Biby est le détenteur du record du monde au Log Press avec une barre à 231 kg soulevée en 2024 à Birmingham. Et il ne s’est pas arrêté là :
- Il a battu ce record trois fois en compète.
- En entraînement, il a déjà validé 233,5 kg.
- En push press, il a atteint 260 kg (record officieux).
- En strict press, 240 kg, et en développé épaules assis, 273 kg.
- En Log pour reps, il a fait 5 reps à 180 kg !
Et ce n’est pas tout. Il est aussi recordman du monde à l’Axle Press strict avec 217 kg, un record ensuite battu par Hooper mais avec technique de jerk, là où Biby était en strict.
En deadlift ? Il monte à 425 kg avec sangles, et pas pour faire joli.
Une trajectoire de titan forgée dans la chaleur d’Afrique
Là où beaucoup s’entraînent dans des conditions optimales, Iron Biby s’adapte.
Au Burkina, il s’entraîne souvent de nuit parce qu’il fait trop chaud en journée. Il le dit lui-même : il mange jusqu’à 8 poulets par jour, du « poulet bicyclette », des patates douces, des œufs… Son alimentation, comme son entraînement, est pensée pour la force.
Il a toujours affirmé ne pas utiliser de stéroïdes, misant plutôt sur la constance, le mental et les bons aliments.
Ce mental, justement, il l’a forgé à coups d’obstacles.
Blessures, décès de son père, absence de soutien gouvernemental pendant des années… Rien n’a freiné sa progression. “J’ai promis à mon père de battre un second record du monde. Je n’ai pas pu bien m’entraîner, mais j’ai tenu ma promesse.”
Un modèle pour l’Afrique, un symbole pour le monde
Iron Biby ne soulève pas que des logs. Il soulève des espoirs. À chaque victoire, il dédie ses records à son pays et à toute l’Afrique.
En Écosse, il portait un bandeau en hommage aux VDP (volontaires pour la défense de la patrie), pour rappeler la situation difficile au Burkina Faso. Ce n’est pas juste un athlète, c’est un messager.
Son rêve ? Créer un centre de formation pour la jeunesse africaine et organiser un championnat de niveau international en Afrique. Il veut montrer qu’on peut partir de rien et soulever le monde.
Un avenir encore plus lourd ?
Iron Biby ne s’arrête jamais. Son objectif : 240 kg, puis 250 kg au Log Press. Un quart de tonne. “Dans la vie, il n’y a pas de limites”, dit-il. Et avec ce qu’il a déjà accompli, on veut bien le croire.
Iron Biby, c’est la puissance, la résilience et l’inspiration réunies. Pas juste un champion, mais un bâtisseur. Il ne fait pas que battre des records. Il ouvre des portes.